mardi 9 décembre 2008

Le médiateur du crédit, zorro?

Depuis un mois, l'homme le plus populaire des milieux économiques français s'appelle René Ricol. Qui ? Re-né Ri-col, 57 ans, expert-comptable et commissaire aux comptes. Nommé " médiateur du crédit" en octobre par Nicolas Sarkozy, en quête de remèdes à la crise financière, l'homme a endossé, ce jour-là, la panoplie de Zorro du crédit, de Robin des bois des PME. Sa mission ? Faire en sorte que l'économie tourne, en obligeant les banques à maintenir leurs crédits aux entreprises, malgré les turbulences sur les marchés.

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Un premier bilan positif, selon M. Ricol

Dans un communiqué diffusé mardi 9 décembre, René Ricol a annoncé que 1 955 dossiers de médiation ont déjà été ouverts, avec un taux d'issue "positive" de 62 % sur les 470 déjà clos. Selon le chiffre du médiateur de la République, qui doit assurer le maintien du financement des entreprises par les banques, 1 715 des demandes relevaient effectivement de difficultés avec des banques. Quant aux dossiers refusés, il s'agit "majoritairement des entreprises dont les difficultés structurelles sont antérieures à la crise financière", ajoute-t-il. "Dans leur ensemble, les banques traitent avec une attention particulière les dossiers en médiation", assure-t-il en outre, se félicitant d'avoir "des relations fluides" avec tous les établissements. M. Ricol précise toutefois que le gros des dossiers directement liés à la crise devrait commencer à arriver début 2009. – (Avec AFP.)
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La popularité du rôle est à la mesure de l'impopularité des banques, grandes responsables du chaos financier mondial. D'autant que René Ricol s'accommode de sa mission avec un talent certain. Et un certain zèle. Sur les ondes des radios et sur les plateaux télé, qu'il a visiblement plaisir à fréquenter, le médiateur du crédit emploie la manière forte.

Il multiplie les mises en garde à l'adresse de grands banquiers réputés intouchables. Rappelle qu'ils ont été aidés par l'Etat et en sont redevables. Promet des sanctions aux récalcitrants. Va jusqu'à menacer de "dénoncer personnellement au chef de l'Etat" ceux qui ne joueraient pas le jeu. Mais qui est donc ce nouveau venu dans le petit cercle convoité des "proches de Nicolas Sarkozy" ? Les habitués du pouvoir et des jeux d'influence ne seront pas surpris d'apprendre que l'impétrant doit sa nomination à Alain Minc, un ami et partenaire en affaires, qui est aussi l'un des conseillers les plus écoutés du président de la République.

En avril, alors que sévit la crise des subprimes, Nicolas Sarkozy cherche un sage pour piloter un rapport sur le sujet. Alain Minc lui suggère René Ricol, ancien président du conseil supérieur de l'ordre des experts-comptables, de la Compagnie des commissaires aux comptes et de la Fédération internationale des experts-comptables, connaisseur s'il en est des dessous et des défauts du capitalisme. Le chef de l'Etat connaît de l'homme son goût pour la réforme et son pouvoir de conviction. Il accepte l'idée avec d'autant plus d'entrain que René Ricol l'a soutenu pendant la campagne présidentielle.

L'expert fera mieux que s'acquitter de sa mission. Il s'attachera la sympathie du président, en prônant "une gestion politique des crises", une idée très sarkozienne. Une partie des mesures préconisées dans son rapport sera même reprise par le G20 de Washington. C'est donc très naturellement qu'à l'automne Nicolas Sarkozy lui confie la charge de médiateur financier.

Dans le vaste bureau parisien de la prestigieuse avenue Hoche où il reçoit, René Ricol, président du cabinet Ricol, Lasteyrie & Associés, se montre tout de go prévenant et chaleureux. A mille lieues de l'image d'Epinal du morne expert-comptable. Au mur, de beaux tableaux de grande taille, sombres, profonds, inquiétants à la façon de Bacon ou de Picabia, accrochent le regard. "Ils sont de ma fille, Raphaëlle. Elle est sourde. C'est une artiste incroyable", dit doucement René Ricol. Il préférerait ne pas s'étendre. "On ne connaît pas les effets de ces choses-là", s'excuse-t-il, avec, en tête, l'idée de protéger sa fille aînée et ses cinq fils - le plus jeune a 10 ans - de sa surexposition médiatique. Du locataire de l'Elysée, en revanche, "M. Crédit" est tout prêt à parler. Pour souligner qu'il en admire l'énergie et la soif de réforme : "Chirac, c'était l'homme de l'Irak. Sarkozy, c'est l'homme de la crise." Pour préciser qu'il compte au nombre de ses partisans, pas de ses courtisans.

" Je ne suis d'aucun système, d'aucune coterie." Ne s'engagea-t-il pas, en son temps, au côté de Raymond Barre ? "J'étais fasciné par son intelligence rare", explique ce Lyonnais d'origine. A Lyon, où il naît et grandit, le jeune René reçoit de sa mère une éducation stricte, presque rigide, et de son père, Benoît Ricol, un enseignement "formidablement intelligent". C'est lui, ingénieur brillant, gaulliste de gauche, "pur produit de l'école républicaine repéré tout petit par son instituteur et sorti à 18 ans de Centrale", qui l'oriente vers le monde des chiffres. Il fait du droit, des sciences économiques puis passe son diplôme d'expert-comptable. Il s'épanouira dans cette voie.

Aujourd'hui, en affaires comme dans la vie privée, l'atypique René Ricol se dit gouverné par le plaisir de bouger les lignes, de bousculer le protocole. "Partout où je suis passé, j'ai engagé des réformes", dit ce boulimique de travail.

Bien avant la crise des subprimes, il milite pour plus de transparence et de régulation. En 2002, le scandale Enron le propulse à la tête de l'IFAC, un organisme international mêlant auditeurs et comptables, et lui offre une occasion unique d'élaborer une nouvelle charte déontologique. "J'étais archaïque, je suis tout d'un coup devenu moderne !, s'amuse-t-il. Je n'ai jamais eu confiance dans le libéralisme débridé pour assurer l'avenir de nos enfants. L'appât du gain est trop fort."

Ceux qui le côtoient dans les arcanes du pouvoir sont bluffés par son dynamisme. "Il est habile, persévérant, tenace. Il n'est pas pris dans le système bureaucratique, donc il ne lâche jamais le morceau. Et parvient à soulever des montagnes", glisse Emmanuel Moulin, directeur de cabinet adjoint de Christine Lagarde à Bercy.

Augustin de Romanet, directeur général de la Caisse des dépôts, se laisse d'abord aller à un trait d'humour : "Allez trouver quelqu'un capable de vous entretenir du traitement-financier-de-l'impôt-différé-actif sans vous parler volapük !" Puis il insiste sur son sens de l'intérêt général : "Même à la tête de son cabinet, il a toujours regardé les affaires publiques", observe-t-il.

C'est cet engagement en faveur de grandes causes - la rééducation orthophonique pour enfants sourds aux côtés de Lucie Matteodo, la paix à travers la Fondation Chirac, la création d'emplois via France investissement, etc. - que retient de lui Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d'Etat aux affaires européennes : "Son engagement associatif paraît essentiel à son équilibre. A ses valeurs."

Mais René Ricol a aussi ses détracteurs. Ceux qui lui reprochent de naviguer dans l'eau trouble des "réseaux d'influence". Ceux qu'agace son côté "Mr. Propre" des affaires, avec force morale et effets de manche.

Et demain ? René Ricol pense à prendre les vacances que la crise lui a confisquées. Peut-être en Bretagne, sur un voilier avec de bons vieux polars. Mais qu'en est-il de cette rumeur qui l'annonce parmi les ministrables d'un gouvernement remanié... "Ministre ? Je n'en ai pas la moindre envie !", jure-t-il la main sur le coeur, avec un petit sourire fier qui laisse tout imaginer.
Anne Michel

jeudi 4 décembre 2008

Comparatif rachat de crédit

Comparer rachat credit

Un courtier Intermédiaire en Opération de Bnaque dûment mandaté par des banques est un acteur important dans votre démarche de rachat de credit, vous pouvez confier vos justificatifs originaux sans aucun problème, malgré tout prenez soin d’apprécier sa compétence et conservez malgré tout des photocopies.
Pour l’étude préalable des photocopies complètes et d’excellente qualité suffisent. Toutefois, les justuificatifs originaux peuvent être réclamés dans certains cas pour la validation d’un accord de principe. Ne risquez donc pas de passer à côté de votre rachat de crédits parce que vous ne parviendriez pas à récupérer vos originaux au moment opportun.

Ce sont des organismes et banques spécialisées dans le rachat de credit souvent filiales de banques de réseau, elles ne proposent que des solutions de restructuration dans un environnement de surendettement. Ces banques travaillent essentiellement avec des courtiers (Intermédiaires en Opération de banque) spécialisés en rachat de prêt.

Simuler rachat de crédit

Simulation rachat de crédit.

Le rachat de prêt pour alléger ses mensualités, c’est possible, c’est facile et c’est une bonne affaire ! En effet racheter ses prêts pour éviter les fins de mois difficiles, racheter ses prêts pour prévoir un investissement immobilier et faire baisser son endettement, racheter ses prêts pour dégager une trésorerie, racheter ses prêts pour faire des travaux dans sa maison, racheter ses prêts pour acheter une nouvelle voiture, racheter ses prêts pour faire face à une difficulté de perte d’emploi prochaine, racheter ses prêts pour préparer dans de bonnes conditions financières les études d’un enfant.
C’est donc une bonne affaire que faire un rachat de prêt, avec un taux moins cher, une mensualité unique et allégée de 30%, 40% voire 60%, un prélèvement unique et sans changer de banque !

Selon les circonstances, il est possible de faire un rachat de rachat de credit.
Soit que le premier rachat était partiel, soit des évènements impondérables et récents justifient qu’il y soit procédé à un nouveau. Dans tous les cas, il sera important que le premier prêt de restructuration n’ait pas fait l’objet d’incidents de paiement.
Le rachat de rachat de crédit n’est pas chose facile car les banques spécialisées demandent un certain délai entre deux rachat, un minimum de 2 ans est préconisé mais certaines acceptent un délais moins long.
Si vous êtes propriétaire et que votre premier rachat de credit l’a été sans garantie hypothécaire, il est possible qu’il en soit pris une pour ce deuxième rachat.
Si vous êtes propriétaire et qu’une garantie hypothécaire a été prise : dans ce cas, l’ hypothèque du nouveau rachat de crédit vient se positionner derrière la précédente qui sera devenue sans cause puisque remboursée par cette dernière, ce qui évite ainsi de faire des frais de main levée.
Le rachat de rachat de credit pour les locataires, n’est pas un très bon point, vous pouvez être classé dans les "récidivistes", mais un courtier ayant de l’expérience pourra défendre votre demande.
N’hésitez pas à bien expliquer les motivations de cette nouvelle restructuration.

mercredi 26 novembre 2008

Réforme de l'assurance emprunteur

Crédit : réforme de l'assurance emprunteur
La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a présenté hier un plan de réforme de l'assurance emprunteur destiné "à accroître la transparence et la concurrence au bénéfice des consommateurs". L'objectif du gouvernement est d'assouplir d'ici à 2010 les dispositions du Code la consommation qui autorisent les banques, à l'occasion d'une demande de crédit immobilier, à imposer au consommateur d'adhérer au contrat d'assurance emprunteur qu'elles commercialisent. Celui-ci devrait donc pouvoir choisir plus librement son assurance emprunteur "à condition que l'assurance de son choix présente des garanties équivalentes à celles proposées par la banque". Par ailleurs, une fiche standardisée de présentation des assurances emprunteur a été élaborée. Elle est censée permettre une meilleure comparaison des offres. Enfin, s'agissant des crédits à la consommation, le prix des assurances devrait être exprimé en euros par mois par tous les distributeurs, et ce, d'ici au 30 juin 2009.

Plan de sauvetage du crédit aux USA

Les autorités américaines ont annoncé, mardi 25 novembre, un ensemble de mesures destinées à soutenir le crédit à la consommation et le marché immobilier, qui vont mobiliser quelque 800 milliards de dollars. La Réserve fédérale a présenté un nouveau plan de soutien aux marchés financiers d'un montant de 600 milliards de dollars destiné à favoriser le dégel des marchés du crédit. Elle va également lancer une facilité de 200 milliards de dollars pour la relance du crédit à la consommation.
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Lors de sa conférence de presse, le 24 novembre, Barack Obama a confirmé la nomination de Timothy Geithner (à gauche sur la photo) comme secrétaire au Trésor.
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Edition abonnés Thématique : L'économie américaine : du ralentissement à la récession ?

Dans le cadre du premier plan, la banque centrale se dit prête à racheter jusqu'à 100 milliards de dettes émises par Fannie Mae, Freddie Mac et les Federal Home Loan Banks, les organismes de refinancement de crédits immobiliers bénéficiant de la garantie de l'Etat. Elle s'engage aussi à reprendre jusqu'à 500 milliards de dollars de titres adossés à des prêts immobiliers (MBS, mortage-backed securities) de Fannie Mae et Freddie Mac. Ces mesures, explique-t-elle dans un communiqué, "sont prises pour réduire le coût et augmenter la disponibilité du crédit pour l'achat de logements, ce qui devrait à son tour soutenir le marché immobilier et favoriser plus généralement l'amélioration de la situation des marchés financiers".

LA FED RETIRE DES DETTES DU MARCHÉ

Parallèlement, la Fed met en place un plan consacré à la relance du crédit à la consommation, dont la paralysie menace le moteur essentiel de la croissance des Etats-Unis, explique le Washington Post. Cette facilité de 200 milliards de dollars est destinée à favoriser la distribution de prêts étudiants, de crédits automobiles, de cartes de crédit et de prêts accordés par la Small Business Administration, l'agence fédérale de soutien aux petites et moyennes entreprises.

"L'un des gros problèmes auxquels nous sommes confrontés, c'est la faiblesse de la demande sur le marché de la dette. On a assisté à un assèchement total du marché de la dette titrisée, comme les cartes de crédit ou les prêts étudiants", explique Scott Brown, chef économiste de Raymond James & Associates. "Et voilà que la Fed retire un bon paquet de dettes du marché, ce qui ne fera pas de mal. Je crois que cela contribuera au déblocage des marchés du crédit". Le Trésor devrait contribuer à cet effort à hauteur de 20 milliards de dollars, en puisant dans l'enveloppe de 700 milliards mise à sa disposition par le Congrès pour soutenir le secteur financier.

Ce nouveau plan, après celui annoncé lundi par Barack Obama, est le fruit d'une étroite collaboration entre l'administration Bush et l'équipe du nouveau président élu des Etats-Unis, explique le New York Times.

vendredi 21 novembre 2008

Poutine et la crise du crédit

Intervenant, jeudi 20 novembre, devant les délégués de son parti Russie unie, rassemblés dans un centre commercial de luxe à deux pas du Kremlin, le premier ministre, Vladimir Poutine, a assuré qu'il ferait tout pour enrayer la crise économique actuelle dont la Russie, estime-t-il, pourrait ressortir renforcée. Il a promis un plan de relance de 20 milliards de dollars, un soutien aux entreprises - dont celles du secteur militaro-industriel mal en point -, des réductions d'impôts ainsi que des aides aux catégories sociales les plus démunies.

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Plus énergique que jamais, à l'aise dans son rôle de "leader national", M. Poutine a consacré tout son discours à la crise, un thème que le président Dmitri Medvedev n'avait même pas mentionné dans son adresse à la nation le 5 novembre, alors qu'il est au centre des interrogations de la presse et de l'opinion de la rue. "Les gens se posent à juste titre la question de savoir ce qui va leur arriver", a rappelé le premier ministre, fréquemment interrompu par des applaudissements.

"Nous ferons tout pour protéger les dépôts bancaires de nos citoyens, assurer les intérêts légitimes de ceux qui ont investi leurs fonds propres dans la construction de logements, pour qu'il n'y ait plus de chocs comme ceux de 1991 et 1998", a-t-il promis. Reconnaissant pour la première fois que l'économie russe était touchée, M. Poutine a expliqué que la crise était "inévitable, en raison du caractère global" du système financier mondial.

Galvanisant son auditoire, il a mis en avant la nécessité d'"innover", d'encourager les "valeurs patriotiques" ainsi que la "défense agressive de nos intérêts économiques". En évoquant les crises précédentes (1991, 1998), restées dans la mémoire des Russes comme des traumatismes, le premier ministre a touché une corde sensible. Mais il s'est surtout voulu rassurant. Les importantes réserves de changes et les fonds accumulés quand le prix du pétrole était élevé vont permettre à la Russie de résister. Ces fonds vont empêcher "tout dérapage de l'inflation et toute évolution brutale du cours du rouble", a rappelé M. Poutine, sanglé dans un costume de bonne coupe.

La hausse du pouvoir d'achat de la population, un des acquis majeurs de la présidence de Vladimir Poutine (2000-2008), est en train de s'effriter. Jusqu'ici, la crise financière était à peu près invisible pour le public russe, confinée à la chute de la Bourse (75 % depuis mai) et à la baisse du rouble face au dollar. Désormais, la crise a gagné l'économie réelle. Ses effets se font d'ores et déjà sentir. Le nombre de Russes ayant constaté une baisse de salaire pour eux-mêmes ou dans leur entourage a presque triplé en un mois, relève un sondage du centre d'études de l'opinion Levada. Si la popularité de Vladimir Poutine reste intacte, la crise de confiance qui s'amorce fait craindre des mouvements de mécontentement parmi la population. Et pas seulement.

L'armée russe, engluée depuis dix-sept ans dans un vaste projet de réforme, va être l'objet d'une "modernisation". Le projet fait grincer des dents car il prévoit la mise à pied de 250 000 militaires, dont de nombreux officiers. Un mouvement diffus de mécontentement est apparu parmi les cadres en épaulettes. L'impopularité du ministre de la défense, Anatoli Serdioukov, chargé des réformes, est telle que le président Dmitri Medvedev n'a pas jugé bon d'être présent à la grande réunion annuelle des militaires, à la mi-novembre.

Pour calmer les esprits, Vladimir Poutine a rappelé dans son discours que des logements seraient construits pour les familles des officiers. Il a également promis 1,8 milliard de dollars supplémentaires à l'industrie de l'armement.

En revanche, il n'a fait aucune allusion à son éventuel retour au Kremlin. La veille, la Douma avait adopté en troisième lecture les amendements constitutionnels permettant l'allongement du mandat présidentiel de quatre à six ans.

Cette mesure, dit-on à Moscou, est censée préparer le retour de M. Poutine à la fonction suprême. "Le pouvoir veut s'assurer de garder le contrôle pendant la crise", explique la politologue Lilia Chevtsova, du centre Carnegie.

La stabilité du système Poutine tenait à une chose : les prix élevés du baril de pétrole. Avec un baril à moins de 45 dollars (pétrole russe Urals), l'économie russe est en péril. La ministre du développement économique, Elvira Nabioullina, l'a reconnu mercredi devant les députés de la Douma. L'économie russe avait deux ressorts, le prix du brut et les crédits faciles, contractés par les industriels à l'étranger. Ce modèle, a concédé la ministre, "n'était pas stable".

Rachat credit

Le ministre des finances, Alexeï Koudrine, a été plus pessimiste, expliquant que la Russie allait connaître une crise pire que celle de 1998. Lui aussi a assuré que les réserves accumulées ces dernières années en prévision des mauvais jours allaient permettre de voir venir.
Marie Jégo

lundi 17 novembre 2008

Obama souhaite relancer les USA

Crise: Obama veut relancer à tout prix l'économie, le Japon en récession

PARIS (AFP) — Le Japon, deuxième économie mondiale, a annoncé lundi son entrée en récession alors qu'aux Etats-Unis, le président élu Barack Obama a promis de tout faire pour relancer l'économie, quitte à alourdir davantage le déficit budgétaire.

Dans le sillage du sommet du G20 à Washington qui a débouché sur un appel à une relance coordonnée au niveau mondial, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a appelé lundi à Londres à l'adoption de "mesures exceptionnelles" et "coordonnées" contre la crise économique. La Commission doit présenter un plan d'action le 26 novembre.

Les marchés boursiers ont réagi sans illusions aux résultats du sommet de samedi, qui a reporté les réformes concrètes de la régulation financière.

Paris reculait de 1,45% à 11H00 GMT, Londres de 1,31% et Francfort de 1,52%.

Les mauvaises nouvelles continuent de pleuvoir sur le plan économique: la zone euro a enregistré un déficit de son commerce extérieur avec le reste du monde de 5,6 milliards d'euros en septembre (après un excédent de 2,9 mds en septembre 2007 et un déficit de 9,4 mds en août), selon l'office européen des statistiques Eurostat.

En Grande-Bretagne, le patronat prévoit une récession "plus forte et plus longue" qu'initialement envisagé, avec un recul de 1,7% du Produit intérieur brut (PIB) en 2009 et une montée du chômage à 9%.

Le Japon a rejoint lundi la zone euro dans son ensemble, ou encore l'Allemagne, l'Italie, Hong Kong ou l'Irlande sur la liste des pays et territoires déjà entrés en récession.

Le PIB nippon a diminué de 0,1% sur la période de juillet à septembre, après avoir déjà reculé de 0,9% sur la période d'avril à juin.

Cette récession s'explique essentiellement par une forte diminution des investissements des entreprises, qui se serrent la ceinture en prévision de l'aggravation de la crise mondiale, et notamment d'un ralentissement de la demande aux Etats-Unis, premier client des exportations japonaises.

La Bourse de Tokyo s'attendait à cette mauvaise nouvelle et a terminé en hausse de 0,71%, les chasseurs de bonnes affaires entrant en action après une chute de 2,88% en début de matinée.

Sydney a terminé en recul de 2,54%, la Nouvelle-Zélande de 0,93%, Séoul de 0,91%, Hong Kong de 0,10%. Shanghai a terminé en hausse de +2,22%.

Aux Etats-Unis, le président élu Barack Obama a affirmé qu'il fallait "prendre toutes les mesures nécessaires pour faire redémarrer l'économie", même si cela devait creuser encore l'énorme déficit budgétaire américain, lors de son premier entretien télévisé depuis son élection le 4 novembre.

M. Obama, qui prendra le 20 janvier ses fonctions à la Maison Blanche, s'est notamment prononcé pour un plan de sauvetage de l'industrie automobile américaine, dont la faillite annoncée "serait une catastrophe".

L'avenir des trois constructeurs automobiles américains, General Motors, Ford et Chrysler, pourrait se jouer cette semaine avec la reprise de la session du Congrès.

La majorité démocrate souhaite une aide de 25 milliards supplémentaires pour les trois grands de Detroit. Mais elle doit compter avec l'opposition des républicains et le droit de veto dont dispose le président sortant George W. Bush.

La crise financière a eu un double effet négatif pour les constructeurs en faisant chuter leurs ventes et en compliquant leur accès au crédit.

En Allemagne aussi, la puissante industrie automobile (750.000 emplois), sans être menacée d'extinction comme aux Etats-Unis, a appelé à l'aide les pouvoirs publics. Une réunion de crise est prévue lundi par la chancelière conservatrice Angela Merkel avec les responsables d'Opel, filiale allemande de GM.

Son rival aux élections législatives de septembre 2009, Frank-Walter Steinmeier, ministre social-démocrate des Affaires étrangères, a invité de son côté les représentants des salariés des principaux constructeurs automobiles.

Un appel à une relance coordonnée pour contrer la crise économique, une première dans l'histoire, est le principal résultat du sommet des grands pays développés et émergents samedi à Washington.

Selon les économistes, un plan de relance dans un pays isolé n'a pas d'effet, seule une relance dans plusieurs pays peut avoir un effet bénéfique pour tous.

Reste à savoir si ces déclarations d'intention seront suivies d'effet.


En Italie, le gouvernement se prépare à annoncer "dans les prochains jours" un "train de mesures d'un montant de 80 milliards d'euros en faveur des entreprises et des familles".

Le sommet du G20 a consacré la place croissante prise, à la faveur de la crise, par les émergents (Chine, Inde, Brésil) sur l'échiquier mondial.

Cet embryon de gouvernement économique mondial, dont les membres génèrent 85% du PIB de la planète, doit se réunir de nouveau en avril, une fois M. Obama aux commandes.






En l'absence de M. Obama et devant la complexité des dossiers et la résistance de l'administration Bush à plus de régulation, la réforme de la finance mondiale et des institutions multilatérales comme le FMI a été repoussée.

Les ministres des finances du G20 doivent plancher sur le dossier et faire des propositions avant le 31 mars: remise à plat des aspects de la régulation qui exacerbent les crises, normes comptables, marchés de produits dérivés, révision des pratiques de rémunération des dirigeants de banques et réforme des institutions financières internationales.

La crise a déjà sonné le glas de certains des bonus faramineux alloués dans la finance: sauvée en octobre par les pouvoirs publics, la banque suisse UBS a annoncé que ses dirigeants ne toucheraient pas de bonus cette année, comme l'avait annoncé pour sa part la vieille sa consoeur américaine Goldman Sachs.

La crise économique, née du mariage entre consommation effrénée et crédit débridé


Comment éviter que ne se reproduise la crise économique actuelle? Répondre à cette interrogation nécessite d'en rechercher les causes malgré la complexité des outils et circuits financiers impliqués. Pourtant, l'analyse économique esquisse un cadre étonnamment simple qui met en lumière les principaux ressorts.
Sous un éclairage macro-économique, la crise actuelle n'est que la conséquence inévitable de l'interaction explosive entre consommation effrénée et crédit débridé. En effet, dans une société où la course à la consommation est entretenue par une expansion du crédit, un dangereux mécanisme cumulatif se met en place. Au travers de ce processus, consommation et crédit évoluent ensemble et se renforcent mutuellement. Ce mécanisme cumulatif peut certes accentuer et prolonger la phase de prospérité. Mais plus dure sera la chute, nous prévient l'analyse. Car chute il y aura, à l'occasion par exemple de la remontée inattendue des taux d'intérêt.
Soulignons qu'aucun de ces deux éléments, isolé, n'épuise l'explication. Ainsi, l'analyse économique nous enseigne que la course à la consommation n'est pas, à elle seule, suffisante. Elle n'est d'ailleurs pas un phénomène nouveau dans les sociétés riches d'après-guerre. Ce qui est aujourd'hui totalement nouveau, ce sont les niveaux de crédit sans précédent qui l'ont entretenue aux Etats-Unis. C'est aussi ce que nous indique l'analyse : une forte réaction du crédit aux conditions économiques est un second ingrédient clé. Sans lui, on ne peut expliquer une telle alternance marquée entre expansion soutenue et crise grave.

Pour éclairer notre lanterne, il faut donc nous placer dans le contexte de la société américaine. Pendant le dernier quart de siècle, les ménages américains ont bénéficié d'une forte croissance de la consommation, à peine perturbée par quelques récessions modérées. C'est ici qu'apparaît le fil rouge : une telle augmentation soutenue de la consommation n'aurait pas été possible (et de fait ne s'est pas matérialisée ailleurs dans le monde) sans le recours croissant au crédit (emprunt immobilier, cartes de crédit, etc.). De nombreux indicateurs le suggèrent: alors que les dépenses des ménages américains sont passées de 90% à près de 100% de leur revenu disponible entre 1980 et 2006, dans le même temps le taux d'endettement de ces mêmes ménages, en proportion du PIB, a crû de 50% à près de 100% ! L'accélération des crédits consentis aux ménages est particulièrement nette depuis 2000.

Les causes de ces deux phénomènes sont bien connues. Economistes et psychologues ont depuis longtemps mis en évidence les tenants de la course à la consommation. Les effets de "statut social" y tiennent un rôle important. Du côté du crédit, les prêteurs se doivent de fixer des limites à l'emprunt dans un monde inévitablement soumis au risque de défaut de paiement du débiteur. Le problème est que ces limites de crédit ont tendance, comme les girouettes, à tourner dans le sens du vent. Prenons l'exemple de l'emprunt immobilier, qui est en général assorti d'une hypothèque sur le bien acheté. En période d'expansion, les prix immobiliers sont plus élevés que la tendance. Il est alors aisé d'emprunter davantage puisque la garantie financière procurée par l'hypothèque le permet. On s'imagine mal, de ce côté-ci de l'Atlantique, à quel point le développement de contrats sophistiqués de crédit a tiré sur cette corde aux Etats-Unis. Le résultat en est cependant simple: en période de forte croissance stimulée par la consommation, il est encore plus facile d'emprunter pour consommer. Ce mécanisme cumulatif crée un cercle vertueux, qui plante cependant les graines de sa propre destruction. La moindre perturbation peut renverser la vapeur. De fait, la remontée, en 2004-2005, des taux d'intérêt aux Etats-Unis a certainement contribué à augmenter la proportion des ménages ne pouvant plus faire face aux échéances de crédit. Le retournement et la récession étaient donc inéluctables. Ces événements récents font écho à l'analyse économique. Cette dernière nous prédit que les effets d'un choc peuvent être amplifiés par une offre réactive de crédit et persister durablement du fait de la course sociale à la consommation.

La leçon semble donc tristement claire. L'interaction entre consommation effrénée et crédit débridé explique la période récente de forte croissance de la consommation aux Etats-Unis. Mais elle est aussi à l'origine de la récession mondiale qui s'amorce et dont le G20 devrait chercher à atténuer les conséquences. Bien évidemment, les détails comptent et les produits financiers dérivés du crédit immobilier (CDO, CDS, etc.) expliquent en particulier la contagion aux marchés financiers mondiaux. Mais osons signaler ici que l'analyse économique n'est pas en désaccord avec le bon sens : l'interaction entre consommation et crédit peut être source de volatilité économique.
Que peuvent faire les pouvoirs publics afin d'empêcher que l'Histoire ne se répète ? Il paraît difficilement envisageable d'altérer les normes de consommation. En revanche, la régulation prudentielle des institutions financières devrait permettre d'éviter une réaction excessive de l'offre de crédit, en particulier en période de "boom" immobilier ou boursier.

Source: http://www.nouvelobs.com



mardi 21 octobre 2008

Le surendettement

Le surendettement touche de plus en plus de foyers en France.

En effet, la création de nombreuses cartes avec "réserve d'argent" et la multiplication des offres de crédit disproportionnés ont plongé de nombreux français dans les difficultés financières.
Le surendettement moyen d'un français a explosé en dix ans, et même la crise financière actuelle n'arrange pas les choses.
Il existe cependant des solutions pour les personnes se retrouvant étranglées par les crédits, notamment le rachat de credit.

De nombreuses sociétés en proposent pour vous aider à sortir de l'impasse. Voici une liste de sociétés de rachat de crédit sérieuses et efficaces

lundi 28 juillet 2008

A quand le prêt entre particuliers?

A quand en France le prêt entre particuliers comme aux Etats Unis ?

Comment expliquer le fort développement du prêt direct entre particuliers aux Etats Unis ? Ne serait-ce pas un outil financier intéressant à développer et qui manque ici en France ?

1. Investir ou prêter son capital à un autre particulier pourrait devenir un acte social et ne plus être considéré comme une opération impropre à la culture « Judéo-Chrétienne »

A l’heure de l’internet et de la mondialisation, le particulier qui dispose d’économies ne souhaite plus seulement “faire travailler son argent” au travers de placements dont il ne connaît plus les supports. Et la grave crise des « subprimes » risque d’être le déclencheur d’un nouvel état d’esprit des investisseurs particuliers, en effet les produits d’épargne bancaires sont devenus très techniques, très opaques et on a pu constater qu’ils ont participé de près ou de loin à cette crise de liquidité sur les marchés financiers, en incorporant ces fameux fonds de crédits à risques que plus personne ne veut.
Ce « nouvel investisseur », comme tout consommateur, veut plus de clarté et s’il peut y associer un acte social, il n’en sera que plus reconnaissant. Ce « nouvel investisseur » se veut socialement responsable. Il veut investir autrement.

La suite sur le guide du rachat de crédit.

vendredi 6 juin 2008

Rachat de crédit immobilier

Le rachat de crédit immobilier permet de diminuer vos mensualités, réduire vos coûts globaux de crédits, anticiper un besoin ou une baisse de revenus, financer un projet annexe.
Le rachat de credit immobilier prend le nom de rachat de crédit hypothécaire ou de rachat de crédits cautionné lorsque, bien qu’assorti d’une hypothèque ou d’une caution, il n’inclut pas la consolidation d’un prêt immobilier.

Le rachat de prêt immobilier est ainsi dénommé car il inclut le plus souvent la consolidation d’un crédit immobilier, outre le rachat de prêts à la consommation. Il peut être garanti par une hypothèque ou par un cautionnement. Pour des petits montants, il peut même n’être assorti d’aucune de ces garanties.

Avec le rachat de credit immobilier, il est possible de rembourser par anticipation toutes sortes de crédits et de dettes, ainsi que de financer n’importe quel projet ou bien encore de sa procurer du « cash » (trésorerie non affectée).

Lorsque le rachat de prêt immobilier ne porte que sur un ou plusieurs crédits immobiliers, à l’exclusion de tout autre, on parle de renégociation de prêts.

jeudi 14 février 2008

Le surendettement touche de plus en plus de foyers

Les chiffres sont terribles, la France devient un pays où de nombreuses familles croulent sous les dettes.
La faute notamment à des organismes financiers peu scrupuleux n'hésitant pas à accepter des demandes d'emprunts à des familles dépassant largement la limite tolérable des 33% d'endettement.

Ces situations provoquent des drames familiaux, et le gouvernement, ne faisant que peu pour que cela change, est complice de ses pratiques inacceptables.

Il existe tout de même quelques solutions à ces problèmes paraissant insurmontables, gardez espoir et renseignez-vous !

Quelques pistes:
- Contactez vos créanciers et demandes des échéanciers de paiement, le politique de l'autruche ne fera qu'aggraver votre cas.
- Contactez un organisme de rachat de crédit, qu'ils récupèrent vos dettes et les centralisent.
- Contactez l'éventuel huissier qui est à vos trousses et demandez lui un échéancier, il est OBLIGE d'accepter.

A bientôt sur le blog de l'endettement.